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Hockey : une blessure à l’épaule

Hockey : une blessure à l’épaule

Rédigé par :
André Girard
4 novembre 2015

Olivier, 35 ans, joue au hockey dans une ligue de garage 1 ou 2 fois par semaine. Lors de la dernière rencontre, en voulant récupérer la rondelle près de la bande, il a perdu pied et son épaule droite a percuté de plein fouet la balustrade rigide. En se relevant, il a immédiatement ressenti une douleur intense au-dessus de l’épaule avec une incapacité à s’en servir. Olivier a probablement subi une entorse acromio-claviculaire communément appelée une séparation de l’épaule.

L’épaule : détail d’une articulation

Au niveau de l’épaule, nous avons deux articulations qui participent aux mouvements. La première, la gléno humérale est responsable de la majorité des mouvements de l’épaule. C’est à cette articulation que nous retrouvons capsulites, tendinites et ruptures de la coiffe des rotateurs. La deuxième est une articulation accessoire qui permet d’aller chercher des degrés de mouvements supplémentaires. Elle est formée par l’extrémité de la clavicule et par une partie de l’omoplate qu’on appelle l’acromion. De plus, l’articulation acromio-claviculaire est recouverte par un gros ligament ou élastique qui la stabilise.

Une chûte et une séparation de l’épaule

Pour revenir à Olivier, dès le lendemain il a remarqué une déformation importante au niveau de son épaule. Sa clavicule apparait déplacée vers le haut et il observe une « note de piano » ou bosse évidente au site de la lésion.

Sa douleur étant particulièrement forte, il se décide à consulter à l’urgence. Le médecin, après avoir fait passer des radiographies qui se sont avérées normales, diagnostique une entorse acromio-claviculaire de grade III.

Étant donné la gravité du cas, Olivier est recommandé à un orthopédiste qui décidera soit d’un traitement conservateur ou chirurgical.

Si l’orthopédiste voit de l’arthrose et qu’il doit opérer, il réalisera une résection ou une coupure de la partie externe de la clavicule.

Étant donné qu’Olivier est moyennement actif et qu’il ne fait pas un travail manuel et répétitif, il est référé en physiothérapie pour un traitement conservateur.

Le taping pour aider à la stabilisation de l’épaule

Après un temps de guérison et d’immobilisation, le physiothérapeute fera une évaluation minutieuse. Il donnera des traitements pour conserver la mobilité et corriger les déficits posturaux et musculaires. De plus, certaines techniques de « taping » ou d’immobilisation semi-rigide seront très utiles pour ajouter à la stabilisation de l’articulation lésée. L’épaule d’Olivier sera réexaminée par son physiothérapeute et ce dernier lui conseillera alors un retour au jeu prudent si ses tests sont satisfaisants.

Quelque temps plus tard, Olivier a fait un retour au jeu réussi marquant même deux buts, dont celui de la victoire. Vive la physiothérapie!

Dès les premiers symptômes, n’attendez pas et consultez un physiothérapeute, membre de la FCPPQ.

Cet article est adapté d’un article publié par André Girard, dans des chroniques du Journal de Québec.

Crédits photo : Jamie McCaffrey.


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À propos de l'auteur
André Girard est physiothérapeute et il exerce en pratique privée depuis 33 ans, principalement à la clinique de physiothérapie de Jonquière. André Girard est membre du conseil d'administration de la FCPPQ.
Il est chroniqueur en physiothérapie pour Le Journal de Québec et Le Journal de Montréal, président du club de tennis intérieur de Saguenay et fondateur du centre de conditionnement physique, Le centre Multi-Forme d'Arvida.

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