Plus de la moitié de la population adulte aura une céphalée, un mal de tête ou une douleur au niveau de la boîte crânienne, au cours de l’année. Les céphalées représentent la première cause de consultation médicale par année selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et leurs répercussions sont non négligeables, allant d’une diminution de la qualité de vie à l’incapacité.
Qui sont les personnes les plus touchées?
Les 18 à 65 ans représentent la partie de la population la plus touchée, avec près des trois quarts des adultes rapportant des symptômes de maux de tête. Au Canada, les femmes rapportent en plus grande proportion des symptômes de migraines que les hommes avec 11,8 % versus 4,7 %, selon Statistique Canada.
De quels types de céphalées peut-on être atteint?
Il existe deux types de céphalées : les primaires, causées par l’affection elle-même au niveau de la tête, et les secondaires, causées par un problème externe à la tête.
Les céphalées primaires regroupent les migraines et les céphalées de tension. Ces dernières sont les plus fréquemment rencontrées chez la population adulte. Une migraine, provenant d’un désordre au niveau vasculaire, se caractérise par une douleur incapacitante d’un seul côté de la tête, durant de 4 à 72 heures et parfois accompagnée d’intolérance à la lumière ou au bruit. Une céphalée de tension, provenant d’une augmentation de la sensibilité aux tensions musculaires au niveau du cou, se caractérise par une douleur légère à modérée, bilatérale et durant de quelques minutes à plusieurs heures.
Pour ce qui est des céphalées secondaires, on y inclut les désordres métaboliques, les infections, l’accident vasculaire cérébral, les céphalées médicamenteuses et les céphalées cervico-géniques. Les désordres métaboliques (diminution d’oxygène), les infections (rhinosinusite, etc.), l’accident vasculaire cérébral (mal de tête intense spontané avec difficulté à parler, entre autres) et les céphalées médicamenteuses sont des problèmes d’ordre médical qui nécessitent l’intervention d’un médecin pour les traiter adéquatement.
Une céphalée cervico-génique, provenant de dysfonctions au niveau des articulations entre la tête et le cou, se caractérise par une douleur modérée à sévère d’un seul côté de la tête d’une durée variable, accentuée par les mouvements de la tête, pouvant aller jusqu’au niveau de l’œil.
Votre physiothérapeute peut vous aider et vous soulager
La littérature scientifique démontre que votre physiothérapeute peut traiter vos céphalées primaires et vous offrir divers traitements très efficaces tels que la thérapie manuelle orthopédique, des exercices d’assouplissement et de renforcement, des conseils au niveau de la posture et des habitudes de vies, etc.
Votre physiothérapeute pourra également vous prodiguer divers traitements efficaces si vous souffrez de céphalées cervico-géniques. Il pourra utiliser la thérapie manuelle orthopédique, des exercices de mobilité, d’assouplissement et de renforcement, des conseils au niveau de la posture et des habitudes de vies, etc. pour vous soulager.
En résumé… si vous souffrez de maux de tête, n’hésitez pas à consulter un physiothérapeute ou un médecin afin d’obtenir les informations et les traitements appropriés pour diminuer, voire éliminer votre mal de tête!
Co-auteurs avec Guillaume Desroches, pht, Clinique de réadaptation universelle
Andrée-Anne Lorrain est diplômée de l’université d’Ottawa du programme de physiothérapie depuis 2015 et d’un baccalauréat en santé publique depuis 2013. Passionnée par le domaine de la santé, Andrée-Anne a aussi participé à l’élaboration d’un comité sur les douleurs chroniques en Ontario. Dans le futur, elle désire se spécialiser en réadaptation vestibulaire pour soigner les vertiges et en réadaptation du plancher pelvien, tout en améliorant ses connaissances en thérapie manuelle.
Timothy Ho a obtenu sa maîtrise en physiothérapie de l’Université de Sherbrooke en 2015. Il est physiothérapeute membre de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ). Il exerce en pratique privée, à la clinique de Réadaptation Universelle de l’Assomption, et en pratique publique, à l’hôpital Royal Victoria.