Vous avez de la difficulté à vous servir de votre index et de votre pouce comme d’une pince? Vous ressentez des fourmillements et picotements dans la main lorsque vous effectuez une tâche répétitive? Vous pourriez peut-être être atteint du syndrome du canal carpien.
Blessure affectant le poignet et souvent considérée comme banale, le syndrome du canal carpien peut s’avérer tout à fait handicapant s’il est traité à la légère.
Syndrome du canal carpien : des signes qui ne trompent pas
La main est un des membres les plus polyvalents et sollicités du corps humain. Dotée de terminaisons nerveuses hyper développées, la main est l’organe de la préhension et de la sensibilité. Se faire réveiller en pleine nuit par une sensation de picotement, d’inflammation, de brûlure ou encore de faiblesse dans la main n’est jamais agréable. Ces désagréments ressentis peuvent être causés par le syndrome du canal carpien, autrement dit, la compression du nerf médian traversant le poignet.
Le poignet étant l’articulation rattachant la main à l’avant-bras, il s’agit d’une zone sensible à travers laquelle se font les connexions nerveuses. Le canal carpien sert de conduit à une multitude de tendons ainsi qu’au nerf médian qui transmet les messages du cerveau à la main et vice-versa.
Il arrive que ce nerf soit compressé à l’intérieur du canal, à la suite d’une inflammation, et que la dextérité et la sensibilité de la main s’en trouvent affectées. Les symptômes les plus courants du syndrome du canal carpien sont : la sensation d’une brûlure irradiante pouvant s’étendre des doigts au bras complet, des engourdissements et fourmillements ou encore de la difficulté à soulever des objets, même légers. Ces symptômes se manifestent généralement la nuit ou tôt le matin et tendent à augmenter au fil des activités et mouvements opérés durant la journée.
Une blessure qui peut toucher toute la population
Le syndrome du canal carpien peut toucher la population dans son ensemble, car il peut être causé par une multitude de facteurs environnementaux, pathologiques ou encore génétiques.
Une répétition intense de mouvements du poignet et de la main, un soulèvement de lourdes charges dans un contexte professionnel ou privé peuvent engendrer une inflammation du canal carpien et donc la compression du nerf médian. Le syndrome du canal carpien fait partie des blessures dont peuvent être régulièrement atteintes les personnes en fauteuil roulant, les sportifs et notamment les golfeurs, les personnes travaillant à l’ordinateur, les passionnés de jardinage ou de jeux vidéo. Bien qu’il s’agisse d’individus aux profils totalement différents, tous sans exception, appliquent une pression intense et répétée sur le poignet, l’avant-bras ou encore la main, responsable de l’inflammation du canal carpien.
Les traitements hormonaux, les maladies telles que l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde ou le diabète peuvent également en être responsables.
Enfin, une ténosynovite des tendons du poignet, un épaississement du ligament carpien, une déformation congénitale, un mauvais alignement à la suite d’une fracture du poignet, une luxation ou une tumeur sont autant de facteurs causant le syndrome du canal carpien.
Lorsque la blessure est diagnostiquée rapidement et soignée à temps, les chances de récupération sont optimales. Divers professionnels de la santé sont habilités à dispenser trois volets de soins différents adaptés à une personne souffrant du syndrome du canal carpien. Il s’agit du volet médical, du volet physiothérapie et du volet ergothérapie.
Le volet médical proposé par certains médecins peut comprendre une infiltration de corticostéroïdes, une prise d’anti-inflammatoires ou une immobilisation du poignet avec orthèse.
Pour en apprendre davantage sur les volets de la physiothérapie et l’ergothérapie, n’hésitez pas à consulter les informations dispensées sur le site Internet de Réadaptation Universelle, spécialiste des soins en clinique de physiothérapie, ergothérapie, ostéopathie et massothérapie dans le Grand Montréal ou à consulter un physiothérapeute membre de la FCPPQ.